vendredi 30 novembre 2007

Candide amateur


Candide fait de la politique à coté des partis. De la politique originelle. Il participe à la vie de la cité. Il y a trente ans que Candide s’est définitivement écarté des partis eux-mêmes. Il n’a pas su se mettre au service d’un leader, et il ne sait pas lui-même en être un. Candide ne peut pas renoncer à son esprit critique au nom de la solidarité nécessaire, il ne peut pas accepter une proposition sans en vérifier les fondements a-dogmatiques. Il a besoin de sa liberté d’expression fusse au prix de sa solitude et du renoncement à tout pouvoir effectif. Car on n’accède pas au pouvoir sans réseau, sans parti, sans équipe, sans structure. Candide le comprend et l’admet. Il est « à coté » et reconnaît à ceux qui sont « dedans » leur rôle essentiel. Chacun dans son espace de compétences. « Société civile » et « professionnels de la politique ». D’ailleurs Candide n’a jamais su faire carrière. Là comme ailleurs. Dans 100 jours très exactement c’est le premier tour des municipales 2008. Une nouvelle mandature. Un nouveau champ d’action. L’occasion de réduire, poursuivre ou amplifier l’action citoyenne de Candide.

"C’est dire que cet appel du maire m’interpelle." s'emoustille Candide ! Rendez-vous a été pris pour le vendredi 7 décembre !

jeudi 29 novembre 2007

"Bonjour, c'est le cabinet du maire, ..."

"... Monsieur le Maire souhaiterait avoir un entretien avec vous. Cela serait-il possible ?"

Quinze ans que Candide milite dans la commune ! Délégué de parent d’élèves dans chacune des écoles de ses enfants, président de conseils éponymes, membre de la caisse des écoles, animateur d’associations, conseiller de quartier, ... Au bout d’un moment il est vain de recenser la succession de mandats divers, tous aussi modestes les uns que les autres, tous aussi (f)utiles voire (in)dispensables à la vitalité de l’expression citoyenne.
Il y a des gens comme ça, qui ne peuvent pas passer à coté d’un problème sans vouloir chercher à le résoudre, croiser une injustice sans aussitôt croiser le fer, entendre une bonne idée sans faire tout pour la soutenir. Et en proposer de nouvelles quand le présent semble en avoir défaut. « Je suis simplement un gens comme ça », pense Candide. Des années et des années à compacter des journées pour dégager plus de temps pour s’y démultiplier, à consacrer des soirées pour ferrailler le bout de gras avec des assemblées de circonstance, à veiller des nuits entières pour tenter d’écrire en mieux l’histoire au jour le jour, à émerger des matins blêmes pour douter de tout cela. Candide ne regrette rien. Il aime, ni n’aime pas cela. Il est. Candide est « cela ». Comme des centaines, des milliers, des millions de gens qui donnent du sens à leur vie en refoulant la tentation de l’indifférence et de l’égoïsme, si naturellement confortable.