lundi 24 décembre 2007

Des beaux-parents


Candide fête Noël avec ses beaux-parents. De belles vies de citoyens militants ces beaux-parents. Entières, totales, laïques, syndicales, partisanes, républicaines. Ils ont été de tous les combats. Marqués de toutes les blessures. L’enfance sous l’occupation, la guerre en Algérie, les barricades de 68 en province. Ils n’ont jamais compté leurs jours ni leurs nuits. N’ont jamais rien gagné en échange. Ils se sont battus pour que le monde soit un jour un peu meilleur. Pas pour eux. Pour leurs enfants, leurs petits enfants. Et tous les autres. Bien au-delà d’eux-mêmes. Des gens comme ça, il y en a des milliers, des centaines de milliers. Inconnus de tous. Ce sont eux qui font avancer le monde. A petit pas. A petit bras. Mais dans une multitude qui fait l’humanité.
Candide n’a jamais oublié les lectures de ses vingt ans. Dans « Le rôle de l’individu dans l’histoire », Plekhanov lui expliquait combien chacun était à la fois insignifiant pris isolement et déterminant si inclus dans une action collective. Et qu’à défaut de changer seul le monde chacun était libre de participer ou non à ce changement avec d’autres. Insignifiant de la goutte d’eau dont le nombre pourtant fait fleuve. Candide n’est aussi qu’une goutte d’eau.

« Et j’en suis fier »
insiste t-il, « car je suis fier de tous ceux qui m’accompagnent !».

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