jeudi 6 décembre 2007

De l'ébranlement de Candide


Finalement, Candide qui se réjouissait du renouvellement à venir, qui ne s’inquiétait pas le moins du monde que Raminagrobis passa la main, s’émeut des sombres perspectives qui s’ouvrent. Une bande de clampins autistes s’apprêtait à profiter d’un électorat théoriquement acquis en faisant fi de toutes considérations pour les acteurs locaux et les attentes concrètes des habitants.

Ainsi, son maire finissant apparaissait soudain comme un recours plus que légitime. Nul ne douterait ici combien Candide n’avait jamais hésité à le fustiger sans concession chaque foi qu’il le croyait utile et nécessaire. Mais jamais ces joutes ne furent personnelles. De ce fait il existait entre eux beaucoup plus de respect que de défiance. Et de ce fait, la pensée de son rendez-vous du lendemain l’amusait plus encore. Qu’allait-il lui demander de fait ? De faire parti de son comité de soutien ? Il ne pouvait tout de même pas lui répondre « oui » ! Candide savait déjà qu’il risquait de ne pas pouvoir faire autrement que de voter pour lui, contre « son parti », mais pas au point de se griller pour ses futures petites actions locales et quotidiennes futures où la neutralité et le meilleur des viatiques.

« Nous verrons bien » se dit-il.

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