dimanche 13 janvier 2008

Voisins, voisines


Candide croise Martine ce matin. Une habitante de toujours, née là… Une rentière, par hasard plus que par conviction. Une copine souvent côtoyée dans les écoles avec les autres parents d’élèves. Il l’informe de son engagement. Ça l’embarrasse la Martine. Elle vote PES et craint la dispersion des voies. Syndrome du vote utile. Elle pense que le Martial aurait du passer la main. Candide a trop l’habitude d’être tolérant avec chacun pour ne pas accepter a priori leur point de vue comme aussi valable que le sien. Spontanément il ne sent pas trop les arguments à opposer. Trop classique, trop standard.

Il croise aussi André, un écrivain. Il fait de même. Ça l'embarrasse l'André, il feint alors de ne pas avoir de clarté électorale. André il est comme beaucoup d'intellectuels, peu engagé dans l'action collective mais toujours prêt à monter au créneau sur des sujets ponctuels qui l'interpellent : la liberté de fumer, les voies piétonnes... Pas facile de transformer ces prurits individuels en conscience politique. Mais essentiel !

"Comme dirait Nietzsche : mon voisin, ce n'est pas seulement mon voisin, c'est aussi le voisin du voisin" philosophe Candide.

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