mardi 12 février 2008

Idéologuie et ventripotence


Le patron de Candide l’a "traité" d’idéologue.
Gentiment bien sur. Comme un trait d’humour. Ou d’agacement. Voire, de jalousie ?
Idéologue...
L’avantage de la langue française c’est que sa richesse et la multiplicité de ses usages dans le temps permettant à celui qui s’en donne la peine d’y trouver tout son content. Candide aurait pu se trouver fort marri d’être qualifier ainsi de dogmatique. Pire, d’idéaliste, genre rêveur et pas les pieds sur terre. Mais un idéologue, n’est ce pas aussi, et avant tout celui qui formule et développe un système d'idées ? Sans nécessairement en faire une doctrine. Finalement, avec perfidie ou sincérité, son patron a simplement manifesté à Candide une réalité bien palpable.
D’abord, que Candide a des idées tous les jours ce qui n’est pas le cas de tout un chacun. Candide réfléchit lui. Discute, lit, observe, cherche, s’interroge. Trouve, parfois. Nécessairement.
Ensuite, que Candide aime les formuler les idées qu’il trouve, les défendre, les justifier, les mettre en œuvre. quelles que soient les résistances. Les forces « réactionnaires ». Pire, Candide pense que l’idée est constitutive de sens, et qu’à défaut, sans idée, on ne vit pas, on survit.

Candide regarde son patron, ventripotent, satisfait, béat de suffisance. « Voilà, oui, de suffisance : il se suffit a lui-même, il n’a pas besoin d’idée et rien d’autre à défendre que l’ordre établi » se désole pour lui Candide.

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