vendredi 29 février 2008

"Tête de gondole"


Candide est revenu de sa campagne. Pour retrouver sa compagne. Et sa campagne urbaine. Celle-ci bat son plein évidemment. Dans sa campagne, l’autre, la rurale, celle évoquée le 29 décembre dernier, c’est plutôt le grand bleu. Le vide abyssal. La situation y est on ne peut plus clame : une seule liste. Et pas encore bouclée ! Pas de tête de liste pour l’instant, non plus. La mairie n’attire guère les vocations. Pas d’affiche, pas de tract. L’unique documentation qui parvient aux électeurs est le bulletin de vote et la profession de foi officielle. Et pour un seul bureau de vote, avec un seul panneau électoral à l’entrée, nul doute qu’aucune affiche ne sera imprimée. La profession de foi, scotchée là, en fera office. Ce qui est amusant, lui dit sa camarade de terroir, c’est qu’à la campagne toutes les photos de campagne ne nous montrent que des candidats en habit de ville…
Candide fait le point en lisant tous les échanges de mails. Il s’inquiète des stakhanovistes. « Travailler plus pour gagner de plus » a dit Duracel. Et c’est ce que font tous ses fiers militants de circonstance. « Afficher, tracter, rencontrer plus, pour gagner encore plus de voix ». Ils ont raison. Mais en faut-il du courage et de l’abnégation pour se battre contre une défaite probable. Candide ne voit que trop bien se profiler l’inéluctable panurgie des électeurs cédant au conformisme partisan.

« De toute façon les gens ne réfléchissent plus, il se laisse tenter par les seules têtes de gondole. Et le PES est en tête de gondole. Et Francine à une tête de gondole » se console en riant Candide.

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