samedi 29 mars 2008

Le cimetière des éléphants


Candide a lu récemment un article assez pertinent sur le PES dans un grand hebdo du 6 mars dernier. Extraits :

« Le PES ressemble aujourd'hui à sa caricature : une addition de stratégies personnelles où chacun peut désormais voter en conscience, nouer les alliances qui l'arrangent au gré des circonstances ou encore monter sa petite entreprise, son petit mouvement, en parallèle. Un pied dehors, un pied dedans. La holding de la rue de Waterloo fait mine de ne pas voir que ses fonctions de base - formation, réflexion, sélection des candidats - sont en train d'être externalisées. C'est le PES à la découpe ! Hier, les courants structuraient le vieux parti d'Epinal. Vidés de toute idéologie, ils se sont transformés en écuries présidentielles. Et puis, progressivement, eux aussi ont perdu de leur influence. Les barbusiens sont à la peine, les platz-craniens sont orphelins, les chochonistes préparent leur sécession. Quant aux pancho-betanoïstes, ils n'ont toujours pas trouvé de nom. Ce qui ne se nomme pas existe-t-il vraiment ? Seule à la tête de son armada, Marie Thérèse avance. Elle veut prendre la tête du PES. Pour quoi faire, on le devine. Pour en faire quoi, c'est beaucoup moins clair. Comme toujours quand le PES est en crise, les batailles de personnes remplacent les débats de fond. La situation n'en est pas moins paradoxale. Le PES se fragmente au moment même où les clivages idéologiques qui le traversent - sur l'économie, le social, la sécurité... -, n'ont jamais été aussi ténus. Aile gauche, aile droite, cela a-t-il encore un sens ? Au centre du PES, on trouve un bloc plus homogène qu'on ne le dit parfois. Mais plus qu'un bloc, c'est d'un ventre mou qu'il s'agit. […] Ainsi va le PES. Les sucettistes vivent sous le même toit, mais ils doutent de la solidité des fondations de leur maison commune. Les polémiques qui ont émaillé l'arrivée massive - puis le départ tout aussi massif - des «nouveaux adhérents», ces «connards à 20 euros», comme disent encore certains, ont éclairé d'un jour très cru ce malaise existentiel. A l'inverse de ses frères sucetto-démocrates européens, le PES n'a jamais été un parti de masse, mais un parti d'élus. C'est ce qui à la fois le rend insubmersible et l'emprisonne entre des murs trop étroits. Vivons petits, vivons heureux : c'était le prix de la tranquillité. C'est devenu la recette de l'impuissance. Le PES n'est pas mort, mais il mute. »

« Le connard à 20 euros vous salue bien » maugrée Candide.

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