dimanche 30 mars 2008

Sanction ou gratification ?


Candide se demande s’il doit « accepter » cette exclusion. Il pourrait parfaitement déclarer qu’il avait tout simplement démissionné le 31 décembre 2007, puisqu’il n’a pas « repris » sa carte. Concept certes très élastique. La cotisation n’étant souvent réclamée que tardivement. Certains sont ainsi restés adhérents sur le papier sans jamais payer ni être présent. Les sections peu pressées d’afficher une baisse d’effectif. Seuls les enjeux électoraux internes font revenir quelques égarés, être à jour de sa cotisation étant impératif pour pouvoir voter.
Exclu ou démissionnaire qu’est ce que cela change ?
Exclu, Candide n’a pas le droit de réadhérer au PES avant deux ans. En a-t-il l’intention ? Exclu, il est « fautif ». Est-ce une infamie ou un honneur ? Est une chose subie ou bravement attendue ? Aurait-il vraiment préféré démissionner ? C’eut été plus calculateur. Il était libre ainsi de revenir quand il voulait. Il serait demeuré seul maître de son destin. Mais celui-ci as-t-il besoin du PES ?
Exclu, il n’est pas seul. Il est en bonne compagnie. Des milliers d’adhérents le sont aussi devenus aujourd’hui en France, comme lui. Exclu, il fait partie de ceux qui ont ouvertement défié l’appareil, sachant l’issue.
Exclu, il s’est interdit de revenir. Et ce n’est sans doute pas plus mal.

Candide aurait pourtant bien volontiers développé l’une de ses arguties dont il maîtrise l’usage. Il aurait arguer de sa démission préalable avec une jouissive mauvaise foi, nul texte n’obligeant celle-ci a être formalisée par écrit. Il aurait envoyer des recommandés. Communiqué son contentieux à des organismes de défense des citoyens. Voire ester en justice. Déterminé, il aurait fini par faire invalider leur exclusion. Pourquoi faire ? Juste pour le fun.

« Le problème c’est que ce jeu risque d’altérer ma consubstantielle candeur » s’inquiète Candide.

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