samedi 15 mars 2008

Les 100 jours de Candide !


100 jours, il y aura exactement cent jours, demain dimanche, que Candide, reçu par Martial, s’est vu proposé d’être candidat sur sa liste en position éligible. Elligible ? Finalement non. Juste non-élu, battu, étrillé, ostracisé, déniaisé par l'histoire en marche. La petite. Celle qui fait beaucoup de meurtrissures mais aucune ligne dans les manuels. L'histoire des sous-fifres de la vie sociale et politique, de ceux qui se battent tous les jours pour tenter de bouger un peu les choses, à leur modestes mesures, mais aussi, ce faisant, se fourvoient pour beaucoup dans les petitesses de la vie quotidienne.
Candide qui pensait savoir beaucoup de choses a beaucoup appris. Il a appris combien étaient plus grands ceux qu'il ne pensait pas ainsi, et combien pouvaient être parfois petits ceux qu'il pensait plus grands. De fait, chacun est grand et est petit. Selon le moment. Selon l'angle d'où on le regarde. Selon la lumière du jour et l'ombre de la nuit. C'est pourquoi il faut bien se garder des apparences immédiates. Et observer en perspectives non-fuyantes. Ajouter une dimension à tout cela. Qu'elle soit quatrième ou plus encore. Une dimension plus universelle, une dimension d'âme. Et pardonner sans oublier. Pardonner parce que l'aigreur est toxique. Ne pas oublier parce que la candeur est trop fragile. Candide est-il moins fragile ? Espérons que plus fort il ne soit pas devenu plus dur. Ou préférons même qu'il conserve une grande part de sa fragilité car celle-ci demeure, quoique d'autre en pense, la meilleure protection de son ame.

« Ni dur, ni fragile, je suis juste mortel, comme tous les protagonistes de cette histoire » répond Candide !

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