samedi 22 mars 2008

Martial, Katarina et Nourdine


Sans doute est-il temps de mieux présenter les protagonistes de cette aventure. Ceux de la liste de Candide. Dans leur ordre formel et public, il en vaut bien un autre.

1. Martial. Candide aime bien Martial. Malgré son coté froideur de l’édile. Militant PES de la première heure, il a occupé moult fonctions au sein de son parti. Vieux brisquard de la politique, il a connu tous les dirigeants de cette organisation et bien d’autre encore. C’est grâce à lui que la mairie a été conquise en 95 et à 65 ans, il est encore capable de repartir à la conquête de moulins à vent, de se projeter dans la construction d’un nouveau mouvement refondateur, de repartir à zéro. Il a le tord d'habiter les beaux quartiers. Il lui manque du charisme et semble distant. On ne découvre son humour que dans l’intimité de quelques rares moments. Il est intelligent mais laisse volontiers le dernier mot à plus agitateur que lui. Et comme il n’impose pas, il a tendance à travailler en solitaire. Pas facile à gérer. Elu, il dit qu’il ne restera pas forcement jusqu’au bout de son mandat. Pour faire de la place aux « jeunes ».

2. Katarina. Candide aime bien Katarina. Malgré son coté pétroleuse des faubourgs. Elle est née dans la commune, rue des noisetiers, et elle y vit et y travaille depuis toujours. Fille d’immigrés espagnols, elle a le militantisme dans le sang et a pris une part active dans les associations créées pour défendre le maintien au logement face aux expulsions des années 80. C’est ainsi qu’elle a rencontré Martial, conseiller d’arrondissement alors dans l’opposition, seule élu à bien vouloir l’écouter et la soutenir. C’est ainsi qu’en tant qu’associative, elle a rejoint l’équipe municipale et créé la première régie de quartier. Stakhanoviste, elle a pris en charge la mobilisation de l’équipe avec une énergie limite insupportable. Candide ne se reconnait plus dans ce style. Elue, elle ne va pas lâcher la Francine. Et c’est tant mieux !

3. Nourdine. Candide aime bien Nourdine. Malgré son coté hâbleur du bled. Né en Kabylie, médecin, fondateur d’une radio locale, très impliqué dans tous les mouvements liés à l’intégration et la reconnaissance des Maghrébins, son parcours est d’une rare qualité. Habitant la commune, il a souhaité s’associer à Martial pour faire avancer plus encore la diversité et l’ouverture dans la commune. Parfois grandiloquent et discoureur, il abuse du « moi je » propre au self made man. Candide aurait bien aimé mieux le connaitre, mais il sait que cela eut été vain. Restera-t-il élu ? Pas certain que le statut de conseiller d’opposition sans pouvoir ni moyen ne lui soit pas rapidement insupportable.


« Le politique des beaux quartiers, la pétroleuse des faubourgs et l’entrepreneur maghrébin. Hétéroclisme sain du bon, de la bête et du truand. Dans le désordre » concéde Candide.

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