mercredi 19 mars 2008

Futurs fantomes ?


Martial a invité tout son équipe à un happy end à la Mairie, salle des fêtes. Enfin, un petit coin de la salle des fêtes, parce que même avec une grosse cinquantaine, on eu risqué de s’y perdre, dans la totalité de l’espace. Petits-fours sur les ultimes facilités du mandat, puis table ronde. Sans la table, juste les chaises. Disposées en un grand cercle un peu genre veillée scout. Martial y va de ses remerciements, de l’analyse toujours éminemment positive de leur parcours et annonce des lendemains qui chantent. Convaincu de l’ostracisme de Francine et consorts, il invite à poursuivre sans attendre le combat. Il suggère la création d’une structure ad hoc, un local, un organe d’expression et même un shadow cabinet pour préparer la future échéance de 2014 ! Une idée de Xander. La parole circule. D’abord, comme à l’accoutumée, Nourdine et Katarina font écho, dans leur style, mais à l’unisson. Puis interviennent, aimablement, de fermes réserves. D’aucuns ne souhaitent pas tirer un trait définitif sur leur propres adhésion au PES. Faire gros dos quelques temps avant d’y revenir en loucedée s’il le faut, leur convient bien. Le débat s’engage entre ceux qui ont définitivement fait le deuil du PES et ceux qui ne désespèrent pas d’y mener encore, de l’intérieur, tous les combats nécessaires.
Candide se décide d’intervenir pour apaiser les enjeux. « Ne confondons pas présent et devenir » les enjoint-il. « Nous nous sommes réunis autour d’un projet concret, notre candidature au conseil municipal, sur la base d’un socle de valeurs communes et d’une juste pratique de la démocratie locale. Mais, venu d’horizons divers, du PES, du PEV, d’ailleurs, voire de nulle part, chacun aujourd’hui retrouve sa liberté d’action pour mener sa vie politique en fonction des enjeux qui l’animent, locaux ou nationaux. Nous pouvons tenter de poursuivre notre union momentanée. Mais évitons d’extrapoler sur ce que nous serons dans six ans. Ayons l’humilité de simplement envisager de nous revoir encore. Construisons un carrefour de rencontre pour échanger sur nos chemins distincts, ce sera déjà très ambitieux. » Ayant dit, Candide fut satisfait. Certains eurent encore l’incongruité d’intervenir, mais comme ils ne pouvaient que paraphraser ses doctes propos, le terme des débats arriva promptement.
Martial offrit à chacun un livre de lui. Sous cette aimable attention, sans doute évitait-il simplement la mise au pilon de ses invendus, l’ouvrage datant tout de même de 1999. Katarina offrit à chaque femme une rose. Misogynie inversée dont Candide gouta l’ironie pour lui seul. Quelques uns lui témoignèrent une affection forte et sincère, illustrant ainsi que quelques nouveaux liens s’étaient bien créés à cette occasion.

« En trois mois, j’ai découvert et apprécié quelques personnes que je n’avais pas su reconnaitre en quatorze ans d’anonyme proximité » s’étonna encore Candide en partant.

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